Géographie

Baigné par l'Orneau. Mazy est une commune du canton de Gembloux. Il n'est éloigné de cette ville que de 8 km. Sa superficie s'étend sur 564 ha. Recensée au 31 décembre 1972. Sa population atteignait 984 habitants. Quant à son altitude, fort variable d'ailleurs, elle s'élève à 114 m au pont jeté sur l'Orneau. 

Le nom lui-même indique une fermette, une métairie. En effet, masis, en langue d'oîl, correspond à nias, en langue d'oc. Sans doute rencontrait-on là quelque station d'élevage et de produits laitiers. tenue par un colon d' ne des villas de la chaussée romaine. Des poteries du temps des césars, découvertes dans les douves et les étangs du château démoli à la fin du XIX" s.. rendent cette hypothèse plausible. On peut même conjecturer que cette ferme se dressait à proximité de l'embouchure du Ripjoux et de l'Orneau. 

Un ensemble de prairies, bien arrosées, se trouvait naturellement enclos par les bois de Vichenet au Nord d'Hermoie à l'Est et de Falnuée au Sud. C'était un ancien domaine romain. Passé aux Francs, ii fut divisé en alleux. Vichenet appartenait au XIII" s. à Baudouin de Merlemont (1211), Mazy à Henri du Masich (1265) et Falnuée à Henri de Faunoué (1281). Tel fut le résultat de ce morcellement, ainsi qu'on peut le conjecturer. A la même époque, Jean de Golzinnes était le châtelain du comte de Namur (1184). 

Toute la région englobée de nos jours dans la commune de Mazy devait ressembler aux lieux les moins peuplés de notre Ardenne ou de nos Fagnes. Couverts de bruyères ou de broussailles, les terrains incultes constituaient l'immense majorité des parties du sol. Les bois ne contenaient que des essences feuillues. Ce n'est qu'au XIX'' s. qu'on y a introduit des résineux, en provenance de l'Eifel.

La première mention que l'on découvre de Mazy remonte donc à 1265. Henri du Masich possédait alors dans la localité un alleu, sur lequel était bâti un moulin.

A présent, le village s'étend principalement de part et d'autre de la chaussée de Namur à Nivelles et de la voie ferrée qui relie Gembloux à Tamines. La rue centrale longe la gare; elle affecte un aspect urbain. Quant au vieux Mazy, il occupe la partie la plus ensoleillée de la vallée, à pente douce. Il garde un caractère de vétusté. De petites maisons, à peine éclairées par d'étroites fenêtres, y sont construites en briques ou en pierres. Leur toiture présente une forte inclinaison. Comme la vallée se resserre à partir du confluent de la Ligne et de l'Orneau, l'habitat s'y trouve arrêté, dans la direction d'Onoz, à la ferme de Falnuée.