Ferooz
L'ancien château de Ferooz se trouvait
probablement à l'emplacement de la ferme actuelle.
Son corps de logis était appuyé sur de vieilles tours construites en moellons
et munies de meurtrières.
L'actuel
castel forme un ensemble en néo-classique. Le millésime de 1762 se lit encore
sur une pierre disposée au-dessus de la porte d'entrée. Complètement dévasté au
cours de la guerre de 1914-1918, il a été admirablement restauré. Il est situé
dans un vaste parc vallonné, au fond duquel s'élève, près d'une grande pièce
d'eau, une ferme imposante.
En
empruntant une des deux allées qui débouchent dans la rue des Déportés de la
localité, on arrive devant la façade septentrionale, dont la porte d'entrée est
encadrée de deux colonnes d'ordre colossal (aux volutes ioniques). Dans le
tympan en triangle surbaissé, un cartouche porte un chronogramme latin
fournissant le millésime de 1918 (Germanis in cladihus ecce
laete renovata sorgo, c'est-à-dire : « Après les désastres que m'ont causés les
Allemands, voici que joyeusement je surgis rénovée »).
Construit en
briques, le château possède autour des fenêtres des encadrements de pierre, au
cintre surbaissé. Formant le second étage, un attique domine la corniche en
pierre, que soutiennent des pilastres. Une demi-rotonde centrale et deux ailes
agrémentent les façades. La cour d'honneur est rehaussée par la présence de
deux pavillons.
Par suite de son mariage avec Marie-Thérèse Helman, Emmanuel-Joseph de
Romrée (1753-1802), fils du dernier seigneur de Vichenet, devint le possesseur
du château de Ferooz. Son neveu Charles, né à Valence, hérita à son tour des
châteaux de Ferooz et de Beuzet. Son alliance matrimoniale avec Flore de Roisin
lui valut le castel de Mazy. Peu avant la guerre de 1914-1918, le château de
Ferooz fut acquis par le baron Fernand van der Straeten, dont la fille épousa
John Nieuwenhuvs.